Après un « Kaltone » (avec Kaly), un « Highvisators » (avec Improvisators Dub) et un « Wangtone » (avec Wang Lei), le label lyonnais Jarring Effects respecte la logique des choses en ajoutant ce « Zentone » à son catalogue le 28 Août prochain. Dix titres ont ainsi été composés collectivement, puis mixés séparément, afin de mieux mettre en relief la prépondérance des choix de production dans le travail des deux groupes… Ce « Zentone » est donc devenu une entité bicéphale où chaque morceau se décline en deux versions distinctes : le Zen Mix et le Tone Mix. Vous pourrez découvrir une première moitié de ces versions compilée sur un CD et la seconde moitié sur un vinyl forcément complémentaire et enrichissant… Un peu comme la Face A et la Face B d’un même disque.
Si l’attente fut longue, le résultat valait pourtant bien toutes ces années passées à guetter les signes avant-coureurs de l’événement (comme cette tournée commune l’an dernier ?). Et puis, les deux combos auraient-ils été prêts, en 1996, quand les Lyonnais au Sud, et les Angevins au Nord, commençaient tout juste l’invasion du pays à grands coups de basses tectoniques et d’effets lysergiques ? Auraient-ils eu à l’époque les épaules de se confronter l’un à l’autre avant de s’être pleinement trouvé chacun de leur côté ? High Tone n’avait-il pas d’abord besoin de plonger dans les abysses de la drum’n’bass ou de la techno lors de centaines de concerts dévastateurs ? Zenzile ne devait-il pas sublimer les démons punks des débuts en redessinant les frontières du dub tout au long d’une discographie aussi variée qu’irréprochable ? Ne fallait-il pas que les uns aillent au bout de leurs velléités ethniques en collaborant avec le chinois Wang Lei, ou que les autres s’offrent cette récente parenthèse électronique, pour prendre les choses à plat, totalement décomplexés ?
...Après un « Kaltone » (avec Kaly), un « Highvisators » (avec Improvisators Dub) et un « Wangtone » (avec Wang Lei), le label lyonnais Jarring Effects respecte la logique des choses en ajoutant ce « Zentone » à son catalogue le 28 Août prochain. Dix titres ont ainsi été composés collectivement, puis mixés séparément, afin de mieux mettre en relief la prépondérance des choix de production dans le travail des deux groupes… Ce « Zentone » est donc devenu une entité bicéphale où chaque morceau se décline en deux versions distinctes : le Zen Mix et le Tone Mix. Vous pourrez découvrir une première moitié de ces versions compilée sur un CD et la seconde moitié sur un vinyl forcément complémentaire et enrichissant… Un peu comme la Face A et la Face B d’un même disque.
Si l’attente fut longue, le résultat valait pourtant bien toutes ces années passées à guetter les signes avant-coureurs de l’événement (comme cette tournée commune l’an dernier ?). Et puis, les deux combos auraient-ils été prêts, en 1996, quand les Lyonnais au Sud, et les Angevins au Nord, commençaient tout juste l’invasion du pays à grands coups de basses tectoniques et d’effets lysergiques ? Auraient-ils eu à l’époque les épaules de se confronter l’un à l’autre avant de s’être pleinement trouvé chacun de leur côté ? High Tone n’avait-il pas d’abord besoin de plonger dans les abysses de la drum’n’bass ou de la techno lors de centaines de concerts dévastateurs ? Zenzile ne devait-il pas sublimer les démons punks des débuts en redessinant les frontières du dub tout au long d’une discographie aussi variée qu’irréprochable ? Ne fallait-il pas que les uns aillent au bout de leurs velléités ethniques en collaborant avec le chinois Wang Lei, ou que les autres s’offrent cette récente parenthèse électronique, pour prendre les choses à plat, totalement décomplexés ?
Comme pour mieux tuer le suspense dans l’œuf, ce « Zentone » démarre sur les chapeaux de roues avec une poignée de tubes parmi les meilleurs de leurs deux discographies réunies. L’efficacité immédiate de « Zentown » ou de « Crash Test » n’aura aucun mal à remporter les suffrages des fans des deux bords, de la même manière que l’énormissime steppa « Pulse Weed » devrait opérer des mutations irréversibles sur tous les dancefloors de France et de Navarre !
Mais vous sous-estimeriez les deux groupes si vous pensiez qu’ils allaient se contenter de vous pondre le disque ultra efficace qu’on était en droit d’attendre de cette rencontre… L’album s’aventure peu à peu sur des terres plus expérimentales, découvrant au passage des paysages sonores qu’aucun des deux groupes n’avait encore réellement explorés auparavant. Ca nous donne par exemple l’imparable ovni « Organ Gift » et ses cascades de claviers vintage complètement déjantés, l’inquiétant et court « Breathe » ou encore l’ensorcelant « Deeper » et sa basse ultra oppressante.
Pour donner dans la comparaison flatteuse, on dira que ce « Zentone » est un peu construit à l’image des premiers albums du démoniaque Amon Tobin, démarrant le voyage avec des titres très accrocheurs avant de nous embarquer subtilement vers des contrées plus reculées, plus abstraites ou exigeantes. On y trouvera juste ce qu’il faut de clins d’œil aux univers respectifs des deux groupes pour s’amuser à reconnaître ce qui vient des uns (la guitare qui gronde de « Crash Test »…) ou des autres (le sample de flûte chinoise de « The Drop »…), tout en appréciant pleinement l’intelligence d’une ligne directrice commune et cohérente. Plus que la simple somme d’idées et de savoir-faire de chacun des deux groupes, ce « Zentone » possède donc une identité propre et propulse ses deux géniteurs encore plus haut sur l’échelle de la créativité.
Merci à Jérôme Simonneau AKA [email protected]
1.The Source (Tone-mix)
2. Zentown (Zen-mix)
3. Crash Test (Zen-mix)
4. Dub Invaders (Tone-mix)
5. Organ Gift (Tone-mix)
6. Pulse Weed (Zen-mix)
7. Breathe (Tone-mix)
8. Deeper (Zen-mix)
9. The Drop (Zen-mix)
10. Wide Screen (Tone-mix)