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Emergence, émergence ! Non Zenzile n’a pas une gueule d’émergence. A une époque où il faudrait se précipiter sur le EP du moindre nouvel artiste porté par un buzz éphémère, le quintet angevin propose quelque chose de bien plus précieux : une carrière. Vingt ans et des poussières au service d’une musique personnelle, matérialisés par dix albums (plus quelques hors séries) à la tenue exemplaire. Un parcours presque sans fausse note ponctué de précieuses rencontres (Jamika, Sir Jean, Tricky, Paul St Hilaire, Winston McAnuff, Vincent Segal…) qui contribuèrent à enrichir une œuvre initialement dépourvue de voix.
Car à l’origine de Zenzile était le dub, cette version instrumentale du reggae, invention de sorciers jamaïcains du son, truffée d’écho, de delay et de reverb. En compagnie de quelques autres (Im-provisators Dub, High Tone, Brain Damage…), Zenzile en a creusé les fondations en France, avec singularité. Son dub à lui, ample et cinématographique, est joué live, avec basse, batterie, claviers, guitare et saxophone. Au fil des ans et des disques, le groupe, tous ses sens en éveil, n’a cessé de faire évoluer le genre musical en allant fricoter du côté du rock (progressif ou pas), de l’électro, de la new wave, du funk-punk ou du krautrock.
...Emergence, émergence ! Non Zenzile n’a pas une gueule d’émergence. A une époque où il faudrait se précipiter sur le EP du moindre nouvel artiste porté par un buzz éphémère, le quintet angevin propose quelque chose de bien plus précieux : une carrière. Vingt ans et des poussières au service d’une musique personnelle, matérialisés par dix albums (plus quelques hors séries) à la tenue exemplaire. Un parcours presque sans fausse note ponctué de précieuses rencontres (Jamika, Sir Jean, Tricky, Paul St Hilaire, Winston McAnuff, Vincent Segal…) qui contribuèrent à enrichir une œuvre initialement dépourvue de voix.
Car à l’origine de Zenzile était le dub, cette version instrumentale du reggae, invention de sorciers jamaïcains du son, truffée d’écho, de delay et de reverb. En compagnie de quelques autres (Im-provisators Dub, High Tone, Brain Damage…), Zenzile en a creusé les fondations en France, avec singularité. Son dub à lui, ample et cinématographique, est joué live, avec basse, batterie, claviers, guitare et saxophone. Au fil des ans et des disques, le groupe, tous ses sens en éveil, n’a cessé de faire évoluer le genre musical en allant fricoter du côté du rock (progressif ou pas), de l’électro, de la new wave, du funk-punk ou du krautrock. Jusqu’à presque totalement faire disparaître le dub sur l’album Elements (2017).
A l’heure où les sound systems fleurissent partout et où de jeunes pousses triturent à tout va le dub digital, il était temps pour les pionniers angevins de revenir aux fondamentaux. Plus unis que jamais, ils reprennent donc la main avec un magnifique 11e album. Sur le modèle des trois EPs 5+1 enregistrés avec Jamika (2000), Sir Jean (2002) et Vincent « Cello » Segal (2003), Zenzile meets Jay Ree rappelle que le quintet est plus que jamais LA référence de cette scène. Le choix de Jay Ree répond à une logique évidente. « Recruté » pour l’album Electric Soul (2012), et la tournée qui s’en suivit, il avait apporté de nouvelles couleurs grâce à un impressionnant éventail vocal. Il est sans doute le meilleur chanteur avec lequel Zenzile a collaboré. Il suffit d’écouter comment il se fond sur les nou- velles compositions du groupe. Dès 4000 Years, premier single extrait de l’album, il montre l’étendu de sa palette, porté par le skank tranchant de la guitare et le ronflement de la basse. Et la suite relève du même très haut niveau : avec vibrato façon Horace Andy sur un So Good So Far au riddim pachydermique rappelant lointainement Roots & Culture, le classique de Mickey Dread ; en version crooner jamaïcain à la voix gorgée de soul sur Stay Close to me ; en spoken word sur Disconnected, titre évoquant le dub à l’étouffée des Berlinois de Rhythm & Sound, mais digéré par Zenzile.
Magistrales, les compositions de ce nouvel album le sont assurément. Mais ce qui éblouit plus que tout, c’est le travail de mixage. Sur les cinq chansons mais surtout sur les versions dub qui suivent chacune d’elle. Ça faisait longtemps qu’on n’avait entendu Zenzile aussi époustouflant dans sa façon de marier effets d’hier et d’aujourd’hui, de jouer de la chambre d’écho vintage, de glisser une dose homéopathique d’autotune, et de nous régaler de mises en avant d’un couple basse-batterie plus fusionnel que jamais.
A trop s’éloigner du dub, celui-ci a fini par manquer à Zenzile, comme Zenzile a manqué au dub. On sent aujourd’hui, dans l’énergie développée sur ce quatrième 5+1, que ça démangeait Mathieu, Raggy, Werner, Vince et Alex d’y revenir. Ils l’ont fait de la plus belle des manières, en associant une fougue de débutants à un savoir-faire digne de vieux producteurs jamaïcains. Zenzile est de retour, avec Jayree et Jamika (sur scène) et l’on va voir qui sont les vrais patrons du dub en France.
High Tone se forme en 1997 sur les pentes de la Croix-Rousse alors en pleine émulation – animées par un feeling rave et un esprit punk jamais démenti : do it yourself, indépendance, revendications. Partant du dub, ils ont construits leur propre univers, vaste et complexe, ouvert aux collaborations et toujours accessible.
Estampillé ethno-dub à leurs débuts, High Tone a fait évoluer la terminologie autant que les infuences, devenant à son tour source d’inspiration et s’inscrivant pleinement dans ce que l’on nomme aujourd’hui la Bass Music.
Ce statut de précurseur (ils sont parmi les premiers à avoir amené le dub en formule concert) fait aujourd’hui du groupe lyonnais une valeur sûre de la scène underground européenne, porté par une réputation scénique inébranlable. Jamais endormi, le groupe évolue au fil des disques et des rencontres, intégrant des infuences hip hop, drum&bass, dubstep – tout en gardant évidemment la touche ethno qui a fait sa particularité depuis le début. Le son High Tone est mouvant mais instantanément reconnaissable.
Après avoir fêté leurs 20 ans d’existence en 2018 avec la sortie de l’album de remixes ainsi que la tournée «Dub to Dub», High Tone est revenu en 2019 avec un nouvel album «Time Has Come», suivi d’une tournée pleine de succès.