Quatre ans après la sortie du diptyque «Walk the walk / Talk the talk», qu’il a réalisé en Jamaïque en compagnie de certaines des icônes qui ont fait l’âge d’or du reggae dans les années 70, le producteur Martin Nathan récidive et annonce son grand retour sur l’île pour Beyond The Blue un tout nouvel album en collaboration avec le mythique Big Youth. Un premier single sortira le 15 avril en attendant l’arrivée de l’album le 28 mai prochain.
Comment résumer en quelques mots l’incroyable et terrible aventure vécue par Martin Nathan et son fidèle compagnon Samuel Clayton Jr, partis en Jamaïque en mars 2020, pour une collaboration avec le légendaire Big Youth. Le contexte d’un premier lockdown mondial inédit ne leur laissera que peu de temps pour effectuer des prises avec le célèbre DJ, avant qu’ils ne contractent tout deux le virus … Martin Nathan aura la chance de pouvoir rentrer en France, bien qu’obligé de rester confiné et de se soigner seul dans son studio pendant cinq semaines dès son retour. Samuel Clayton Jr, lui, ne rentrera pas, emporté par la maladie à Kingston.
La volonté de fer du producteur, épaulé par le producteur jamaïcain Stephen Stewart, permettra tout de même à ce projet d’aboutir.
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BRAIN DAMAGE
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BIG YOUTH
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Samuel Clayton Jr
Fils de Samuel Clayton, ayant officié au sein de la légendaire formation jamaïcaine Mystic Revelation of Rastafari, Sam deviendra dans un premier temps ingénieur dans les chemins de fer, avant de se consacrer entièrement à ce qui donnera un sens à sa vie, la musique au sens large. Incontournable ingénieur du son, tant en live qu’en studio, il travaillera avec les plus grands, des Rolling Stones à Steel Pulse ou Toots & the Maytals pour ne citer qu’eux, souvent accompagné de son amide toujours Stephen Stewart (Harry JStudio, Burning Spear…). Après avoir vécu à New-York et en Angleterre, il s’établira définitivement en France dans les années 90. Il y deviendra rapidement l’homme à connaître pour tous les musiciens férus de reggae, et accompagnera la quasi totalité des formations de l’hexagone assouvir leurs fantasmes de productions et de rencontres en Jamaïque sous la forme de projets avec Sly & Robbie, DavidHinds, Horace Andy etc… Mais si Sam avait le bon carnet d’adresse pour rendre ce genre de choses possibles, on se souviendra de lui pour sa faculté à bâtir des ponts entre certaines cultures si différentes entre elles.
Ses remarquables capacités lui permettront également de dépasser les frontières des musiques jamaïcaines et il travaillera ainsi avec des artistes de blues, jazz, gospel ou soul (Eric Bibb, JP Bimenietc … ).
Véritable homme de culture et de partage, il a toujours su rester imprévisible, comme le prouvent ses multiples collaborations avec Brain Damage à qui il a permis de travailler avec Big Youth, Kiddus I,Ras Michael, mais également des artistes d’horizons complètement autres comme la japonaise Emiko Ota.
Un personnage ouvert, rare, irremplaçable.